dimanche 15 avril 2007

HISTORIALIANDE-SUR LES TRACES DU MOYEN AGE



N DE GRACE

Petites chronologie préalable de l'An 476 à l'An 1453


476: Chute de l'Empire romain


711 : Conquête de l'Espagne par les musulmans

799 : Première attaque des Vikings en Gaule.





Les Vikings: Homme du nord /Northman. pirates venues des côtes Danoises et Scandinaves. Grands colonisateurs. 812/813



Attaque de l'Empire de Charlemagne. A mort c'est l'invasion générale des Vikings. Leur tactique consistait à remonter le cours des fleuves et à surprendre les villes pour piller et ravager. Puis ils s'établirent définitivement sur le Royaume des Francs. Ils engagèrent des expéditions en Sicile (XI°) et en Angleterre (1066).(Hasting).

Les premières invasions Vikings que l'Europe signale sont des dernières années du VIII° siècle en Grande Bretagne. En 800, ils apparaissent sur les côtes et longent le littoral jusqu'en Aquitaine. Les expéditions se faisaient avec des flottilles de grandes barques en nombre variables, contenant chacune de 50 à 70 hommes qui se groupaient sous le commandement d'un chef. Souvent ces flotilles se rassemblaient pour une campagne. Elles pénétraient par l'embouchure des fleuves, débarquaient des hommes qui établissaient un campement fortifié.

C'était le point de départ des expéditions, lieu de dépôt pour le butin, de garde pour les otages, de ravitaillement et éventuellement place de retraite et de défense. C'est ainsi que petit à petit ils occupèrent le territoire, par la terre ou par les routes, souvent par les fleuves et ses affluents. Ils s'adaptaient avec des barques plus petites qu'ils remorquaient à la cordelle, ou même qu'il tiraient à terre. Ils allaient même jusqu'à faire traîner des rouleaux sous les bateaux pour faciliter le passage des obstacles. Les guerriers combattaient à terre, le plus souvent à pied ou parfois à cheval. Habiles à se dissimuler, rapides dans le mouvement, féconds en ruses de tous genres, experts en attaque de vives forces .


L'objet de leurs expéditions était de se procurer du butin et des richesses, c'est pour cela qu'il s'attaquèrent surtout aux églises et aux monastères. La rançon était de rigueur. C'est ainsi qu'en 858, ils réussirent à s'emparer de deux grands personnages du royaume des Francs. Gozlin, le futur éveque de Paris et son demi-frère Louis, abbé de St Denis et grand chancelier de Charles le Chauve. Tout deux ne furent relâchés que moyennant une énorme rançon, payée pour le premier par l'église de Reims et pour le second par son abbaye.


La seconde vague viking.

La seconde moitié du IX° siècle est l'époque où les incursions des vikings eurent la plus grande extension. Depuis les bouches de l'Elbe jusqu'à l'embouchure de la Gironde, les pirates pénétrèrent dans tous les fleuves de la mer du Nord, de la Manche et de l'océan. Ils remontent le Rhin, font une expédition à Aix-la-Chapelle, dévastent la Flandre, attaquent Abbeville, Amiens et l'abbaye de St Riquier. Ils s'engage dans tous les affluents à savoir l'Eure, l'Andelle, l'Oise, la Marne, l'Yonne, pille la Picardie,la Champagne, la Bourgogne. La Loire leur livre les riches abbayes de St Florent, de St Maux, de Marmoutier, de St Martin et les villes de Nantes, Tours, Blois, Angers, Saumur, Amboise. Ils enchaîne et saccage Angouleme, Saintes, Poitiers, Bordeau, Périgueux, Toulouse, Bourges et Limoges. Repoussé des côtes espagnoles ils passent le détroit de Gibraltar et vont jusqu'à l'embouchure du Rhône s'établir en Camargue.

Ils cinglent ver l'Italie, dévastent et s'emparent de Pise et de Luna.

D'après la légende ils auraient confondu Luna et Rome.


800: Début du nouvel Empire d'Occident


813 : Découverte du tombeau de St Jacques le Mageur, en Espagne, futur lieu de pèlerinage

855-886 Siège de Paris par les Vikings


Vers 1000 Grande famine en Europe. Révoltes paysannes



Vers 1020 : Première notation des notes de musique



1054 : Séparation de l'Eglise d'Orient et d'Occident.


1066 : Guillaume de Normandie conquis l'Angleterre.


Le mot CROISADE est le nom donné au expéditions militaires du Moyen-Age.
L'église à influé fortement sur toutes les croisades du Moyen-Orient dont le but était de délivrer la terre Sainte occupée par les musulmans. C'est au total huit croisades qui s'échelonnèrent entre 1095 et 1290. S'ajoute aussi deux croisades
populaires. Militairement les croisades sont un échec, mais elle vont permettre un grand développement commercial et culturel. Les arabes du Moyen-Orient sont bien évolués, civilisés, raffinés, beaucoup plus que les civilisations Européennes Occidentales. Le commerce maritime entre l'Europe et l'Orient fait briller les ports et villes Italiennes comme Gênes, Venise, Pise. D'un autre coté les croisades permettront l'affaiblissement de l'empire Byzantin promouvant ainsi l'église catholique Romaine.


1095-1099 : Première croisade
Pontificat du pape Urbain II prêchée par Pierre l'Ermite. Croisade des Princes et des Nobles. Godeffroy de Bouillon (Duc de Basse Lorraine), Eustache et Baudoin (ses frères), Robert de Flandre, le Conte Hugue de Vermandois, frère du Roi de France Philippe 1er, le Conte Etienne de Blois, le Duc Robert de Normandie, Boemond prince de Tarente, Tancrède son neveu et Raymond de Toulouse. Les faits les plus importants.

1097/ Bataille de Dorylée, prise de Nicée et Edesse.




1098/Prise d'Antioche. Monnaie d'Antioche Pour en savoir + :http://www.cosmovisions.com/monuAntioche.htm


1099/ Prise de Jérusalem. Les croisés formèrent à Jérusalem un royaume chrétien et défère la couronne à Godeffroy de Bouillon.



Création des ordres militaires des Templiers et des Hospitaliers.



1129 Création de l'ordre militaire des Teutons à St Jean d'Acre. Pour en savoir plus :http://www.cosmovisions.com/ChronoTeutoniques.htm

Vers 1100 : Première université en Europe

Vers 1130: Reconstitution de l'abbatiale de St Denis, premier monument gothique


1147-1149 : Deuxième croisade










Pontificat du pape Eugène III, prêchée par St Bernard avec Louis VII Roi de France, Conrad III empereur d'Allemagne. Ils n'éprouvèrent que des revers. Ils étaient cependant sur le point de prendre Damas en 1148 lorsque la discorde entre les deux seigneurs et leurs armées les contraignit à revenir en Europe.

1189-1192 : Troisième croisade


Pontificat de Grégoire VII, prêchée par Guillaume, Archeveque de Tyr. Menée par Frédéric Barberousse , Empereur d'Allemagne, Philippe Auguste Roi de France, Henry II Roi d'Angleterre (qui meurt, Richard Coeur de Lion lui succède).Ces trois souverains partent pour reconquérir la ville de 
Jérusalem retombée aux mains des musulmans en 1187.

Les faits importants:

1190/ Destruction de l'armée de Frédéric barberousse en Asie. Prise de St Jean d'Acre (pour en savoir + sur Acre :http://www.cosmovisions.com/monuAcre.htm par le roi de France et le roi d'Angleterre.


1191/ Discorde entre les deux rois et retour de Philippe Auguste Roi de France.

Trève de trois ans avec Salah-Eddyn (Saladin). Pour en savoir + sur Saladin :
http://www.cosmovisions.com/Saladin.htm

1202-1204: Quatrième croisade . Pontificat de Innocent III, prêchée par Foulque de Neuilly. Dirigée par Baudoin IX Conte de Flandre, Villehardouin, Sénéchal de Champagne, Boniface II, Marquis de Montferrat et Enrico Dandolo, Doge de Venise. L'armée des chrétiens ne dépasse pas Constantinople. Pour en savoir + sur Constantinople :http://www.cosmovisions.com/ChronoEmpireLatinConstantinople.htm

Les faits importants :

1203/ Les croisés chasse Alexis l'Ange de Constantinople.


1204/ Les croisés chassent Ducas Murtzuphla


Baudoin IX est sacré Roi




1218-1221 : Cinquième croisade Pontificat du pape Honorius III. Chef d'armée Jean de Brienne roi en titre de Jérusalem pour en savoir + sur Jérusalem :http://www.cosmovisions.com/ChronoRoyaumeJerusalem.htm Avec Léopold VI d'Autriche, André II de Hongrie qui fut rappelé dans ses états par la révolte de ses magnais. Duc de Bavière, Herman Von Salza maître de l'ordre des chevaliers Teutoniques. Ils prirent Damiette qu'il furent forcer de rendre.


1228-1229 Sixième croisade Pontificat de Grégoire IX.Avec Frédéric II Empereur d'Allemgne et des royaumes de Naples. Le Sultant Mélédin lui céda Jérusalem sans combat.

1244 : Fin du royaume chrétien de Jérusalem Après ces dernieres expéditions, les colonies chrétiennes qui avaient été établies en Orient par les Croisés ne tardèrent pas à être détruite et la Palestine retomba toute entière sous la domination Musulmane.

1248-1254 Septième croisade Pontificat de Innocent IV. Avec St Louis (Louis IX) Roi de France, Marguerite de Provence . Dirigée contre l'Egypte. Le Roi de France repris Damiette et remporta un avantage à Massoure en 1250. Il se résignat à cause de la peste et fut contraint de reculer devant l'ennemi.


1268-1270 Huitième croisade. Pontificat de Clément IV. St Louis et ses trois fils avec le prince Edouard d'Angleterre. La direction est Tunis ou St Louis meurt de la peste.





Charles d'Anjou prend alors la tête des troupes.. LEurope en 1270




1270 : Première carte marine en Méditerranée (le portulant Génois)

Il est difficile de définir l'histoire de l'origine des cartes à cause de son ancienneté. On peut supposer que l'humanité s'exprimait déjà par le dessin pour exprimer ses connaissances géographiques avant l'écriture. Il est probable que l'art de dessiner les cartes appartient aux types les plus anciens de l'art graphique commun à toutes les nations primitives. Les croquis préhistoriques représentant des éléments cartographiques trouvées un peu partout dans le monde en témoignent très nettement. Depuis l'époque la plus lointaine, l'homme à conçu la carte comme instrument de vie pratique. Pour la concevoir, il a utilisé les matériaux les plus divers.Cartes Pisannes (Pise Italie)


Par exemple, les Indiens d'Amérique du Nord on su représenter territoires, rivières, lacs à l'aide d'os plats et de peaux d'animaux ou d'écorces d'arbres. Les Micronésiens (Iles Marshall), fabriquaient leur carte de navigation pour leurs voyages au longs cours à l'aide de feuilles de palmiers (les queues) et de coquillages. les primitifs d'Australie ou les Touaregs nomades du Sahara connaissaient les cartes en relief avec des pierres et du sable. les Esquimaux les incisaient dans le bois.

1270-1272 Huitième croisade St Louis Roi de France


1260 : Marco polo embarque pour la Chine 1260/1269

En 1260-61, deux marchands Venitiens Mattéo et Nico Polo qui depuis 1252 avaient fondé un comptoir à Constantinopolli (Constantinople) déçidaient d'explorer le marché Asiatique. Il s'embarquent de Venise pour la Chine et rencontrent le grand Koubilaï Khan. Puis ils quittent la Chine grâce à son aide et pourvus de tablettes d'or. Ils reviennent enfin en Sicile et s'embarquent pour Acre (St Jean d'Acre) puis Venecia (Venise) en 1269.


Le voyage dura presque dix ans. Pour en savoir +:







http://www.cosmovisions.com/Polo.htm


1337-1453. Guerre de Cent Ans entre les Anglais et les Français




1347 : Apparition de la peste noire en Europe

ORIGINE : Le première manifestation de la peste date du milieu du VI° siècle. Cette peste dîte "Justinien" vient désoler le monde de l'an 531 à 580. Partie de Peluse (Basse Egypte), elle gagna Alexandrie (Haute Egypte), puis le nord, l'Afrique, la Palestine, La Syrie, Constantinople (ex Byzance) et le détroit du Bosphore, l'Italie, la Gaulle, la Germanie.


En résumé, dans la deuxième moitié du VI° siècle elle a parcouru le monde Occidental. Entre les VII° et e XIV° siècle apparurent plusieurs épidémies de pestes relativement plus bénignes.


LA GRANDE PESTE DU XIV° OU LA PESTE NOIRE

C'est la mort dense qui vient du fin fond de l'Asie et de la Chine, ou il mourut treize millions de personnes. Elle parcoure l'Asie Mineure, l'Arabie, l'Afrique, l'Egypte, la Grèce, l'Italie, la Sicile, l'Espagne, l'Angleterre, la Norvège... et la France.

Les populations très éprouvées par la peste noire perdirent au de la du tiers de leurs habitants entre 1346 e 1353. L'Europe perdit vingt quatre millions d'êtres humains (le quart de sa population).


Les épidémies au Moyen-Age sont en nombre impressionnants.
L'Angleterre en 1198/1315/1366/1407/ Les armées ne restent pas indemnes.


La dysenterie épidémique décime les Croisés assegiant Antioche (1098). Des affections contagieuses atteignent les troupes de F Barberousse marchant sur Rome (1167). La peste disperse les soldats d'Henry VI devant Naples (1193) et ceux de Baudoin en Syrie (1202). Par trois fois St Louis (Louis IX Roi de France) ne peut empêcher la contagion en Egypte et près de Tunis (1270).

Au XIV° siècle, la peste noire passa pour tous comme une punition des méfaits humains.

1415 : Début de l'exploration de l'Afrique par les Portugais.


1438 : Invention de l'imprimerie typographique par Gutemberg




1453 : Conquête de Constantinople par les turcs Ottomans et fin de l'Empire de Constantinople

Nous reviendrons plus tard sur quelques autres dates importantes de l'histoire.



LE MOYEN-AGE



PREMIERE PARTIE

"Médium Aevum"

I Introduction
II Le Costume au Moyen-Age






a) Paysannerie












b) Noblesse




c) Etoffes et Couleurs Les matières, Les couleurs,la symbolique des couleurs,




Les textiles, les fibres animales et végétales, les plantes tinctoriales

I) Introduction

Le Moyen-Age est l'époque de l'histoire Occidentale située entre l'Antiquité et l'époque moderne, soit en gros entre 500 et 1500 après J-C, du VIe au XVIe siècle.

Il s'étend sur une période de mille ans. Le terme du Moyen-Age fut inventé par Flavio Biondo De Forti. En français, l'adjectif correspondant au Moyen-Age est "MEDIEVAL" .


 L'histoire du Moyen-Age en tant que discipline se nomme aussi 'Histoire Médiévale". Un historien qui étudie le Moyen-Age est appelé "Médiéviste".

"Médium Aevum"ou "Age Intermédiaire" ou encore "Age Moyen" de l'Homme est l'âge intermédiaire entre différentes époques, différents courants artistiques.

Il a longtemps été défini par opposition à la Renaissance qui l'aurait suivi. L'historiographie contemporaine a plutôt tendance à considérer la Renaissance comme une période de transition entre époque médiévale et époque moderne, aux limites chronologiques assez floues, à savoir de 1420 à 1630.

Le Moyen-Age, c'est aussi l'Age de la CHEVALERIE marqué par la supériorité de la cavalerie sur l'infanterie. Le service armé appelé "OST" fait partie des obligations du vassal envers son seigneur. A la fin du Moyen-Age, les armes comme l'arc long Anglais (longbow) à Crécy en 1346 puis les armes à feu à Azincours en 1415 annoncent la fin de la chevalerie.




II) Le Costume au Moyen-Age




Introduction



Le costume du moyen-âge dérive des costumes antiques et gaulois.



Entre 1180 et 1340, le costume présente sa plus grande beauté qui vient de la simplicité des formes et leur parfaite adaptation à la ligne corporelle, ainsi qu'aux matières employées


a) PAYSANNERIE Une dure vie de labeur











Qu'il soit cerf ou homme libre, les conditions de vie du paysan médiéval sont très dures. Les serfs peuvent avoir une famille et jouir de quelques biens.. En France, à partir du XV°, le servage disparaît peu à peu, la différence se creuse entre deux classes paysannes; les riches laboureurs qui possède un attelage et un terre et les manouvriers.

Le paysan porte : une chemise (chainse) et un caleçon de toile ou braies, longues ou courtes qui deviennent collante au XII°. Les jambes et les pieds sont protégés par des chausses. Il porte également une ceinture ou brayes qui relie les braies et les chausses, une cotte appelée jusqu'au XI° bliaud. Pour se protéger du froid , il porte une seconde tunique à manches plus épaisse et une pèlerine à capuchon ainsi que des chaussures montant jusqu'aux chevilles.


Pour se proteger du soleil, on porte un couvre-chef : la cale de toile, ou le chaperon, le chapeau de paille ou le bonnet en feutre.











La paysanne porte : Une chemise qui s'élargie vers le bas. Elle est nue sous sa chainse. Une cotte, des chausses retenues par une bande de tissus nouée autour de la jambe : la jarretière




Pour se protéger du froid, elle porte un pélisson de fourrure, un chaperon. Ses coiffes ne sont pas si différentes des hommes. Elle s'enroule souvent la tête d'un grand carré de toile blanche noué de différentes façons autour de la tête.




b) NOBLESSE






Le costume de noble se différencie par la richesse des étoffes et ornementations ainsi que par le nombre de pièces qui constituent le costume.


Le noble porte une cotte, un surcot court ou long avec ou sans manche qui apparaît au XIII°. Il se protège avec un chaperon, une cape, une houppelande au XIV° (grande robe ou manteau) et des chausses à poulaine.
La dame noble porte une cotte, , un surcot ajouté au XIII° sans manche, ou demie manche ou manches longues et ajustée. Pour se protéger elle porte un manteau, remplacé plus tard par le grand mantel, grande cape longue et flottante ou la houppelande.





c) ETOFFES ET COULEURS




Les matières-les couleurs-la symbolique des couleurs-les textiles-les fibres naturelles et végétales.

Tout au début du moyen-âge, on utilise les matières et les couleurs naturelles comme la laine et le lin., le cuir, les peaux. Les croisés rapportent d'Orient de nouvelles étoffes comme la soie, le velours, la mousseline.



Le coton provient du duvet qui enveloppe la graine de cotonnier. L'Egypte donne un coton fin. Les caractéristiques les plus recherchées résident dans la longueur des fibres, leur finesses, leur régularités et leur résistances.




Le lin ( du latin "linum usitatissimum) est la plus ancienne des plantes utilitaires et la toile de lin le plus ancien textile du monde.. Les Egyptiens nommaient la toile de lin "lumière de lune tissée" à cause de sa beauté particulière. Les premières traces de son utilisation remontent à 8000 ans avant J.C. Son origine est la Haute Asie, ou il sera propagé dans l'Inde et la Chine vers
l'Ouest en Egypte puis en Europe.. L'homme à toujours aimé cette matière à usages très diversifiés.

LES COULEURS


D'une manière générale, les couleurs les plus fréquentes sont : le bleu, le pourpre,le vert et le rouge ainsi que les couleurs naturelles. La vivacité des teintes est le reflet de la position sociale. Ainsi certaines couleurs sont proscrites selon le rang social. Les couleurs sont obtenues par teinture.




C'est au Moyen-Age que le BLEU est peu à peu devenu, à partir du XII°, la couleur emblématique de l'Occident chrétien. Le bleu amène avec lui le vert, le jaune alors que les couleurs principales étaient le rouge, le noir, le blanc




LA SYMBOLIQUE DES COULEURS


OR : Richesse, Noblesse,



ARGENT (BLANC) Pureté, Chasteté, Justice, Espérance, ét


ROUGE : Force, Courage, Cruauté, Colère


AZUR (BLEU) Loyauté, Justice, Sagesse, Sciences, Amour, fidélité



SABLE (NOIR): Humilité, Patience, Tempérance, Pénitence,Deuil,Bâtardise.




SINOPLE (VERT) Beauté, Jeunesse,Vigueur, Désordre, Folie, Amour infidélite, Avarice.



LES TEXTILES



LES FIBRES TEXTILES/ On désigne sous ce nom tous les filaments ou fibres qui peuvent être transformés en fils et en tissus. Les fibres textiles naturelles et chimiques sont des corps de la chimie organique. Il n'est pas inutile de différencier ces fibres.

LES FIBRES NATURELLES


Produites par la nature en général sous forme de fibres ou de poils plus ou moins réguliers qui, par différents systèmes de filature, sont transformés en fils ou filets. Les matières textiles naturelles sont soit d'origine animales, soit d'origine végétales



LES FIBRES NATURELLES ANIMALES


Certaines sont familières, d'autres moins courantes. Toutefois, il n'est pas inutile de connaître leur existence.



LA SOIE C'est le produit du dévidage du cocon dans lequel le vers à soie du mûrier s'enferme pour opérer sa transformation en chrysalide et en papillon. Les qualités de la soie sont la finesse, la solidité, l'élasticité. Ces critères varient selon les origines et espèce du vers.



LA LAINE Bien que l'on désigne sous le terme de laine des poils d'animaux différents; on considère comme laine le poil du mouton. Les qualités de finesse, frisure, douceur, souplesse, élasticité, solidité, gonflant, chaleur. Tous ces qualificatifs font la valeur de la laine.


L'ALPAGA fournies par le "paco", sorte de "lama" vivant au Pérou et en Bolivie, les fibre de l'alpaga sont fines, longues et brillantes.



LE CACHEMIRE . Il provient d'ne chèvre originaire du Tibet et acclimaté en Inde. On en tire plusieurs qualités de poils, de finesse variée qui se mélange à la laine.


LE LAMA . Cette fibre est fournie par le Lama, ruminant domestique au Pérou. Ces poils longs servent à la fabrication de tissus grossiers et résistants.


LE MOHAIR C'est à lka chèvre angora du Tibet que l'on doit ses fibres brillantes, lisses et assez fines


LE POIL DE CHAMEAU. Il est fourni par la partie située sous le cou du chameau. Les longues fibres sont fines, douces et solides.


LE POIL DE LAPIN On distingue les poils de lapin courant, employés en mélange dans la filature de la laine cardée, et les poils du lapin angora plus apprécié parce que très brillants, assez longs et d'un toucher très doux.


LA VIGOGNE. Elle est fournie par une race sauvage de Lama du Pérou. C'est un animal rare. Son poil doux et fin est souvent mélangé avec le poil du lapin angora ou à celui du cachemire afin d'en diminuer le prix.


LES FIBRES NATURELLES VEGETALES


Le lin et le coton sont biens connus pour être d'un emploi très fréquents et très variés. En revanche d'autres fibres naturelles comme l'ananas ou la ramie sont pratiquement inconnues dans notre pays.
LE COTON. Il provient du duvet, qui enveloppe la graine du cotonnier. L'Egypte donne un coton fin, l'Amérique un coton moyen et les Indes un coton plus classique ou ordinaire. On trouve à l'intérieur de ces trois qualifications, des qualités différentes. Les caractéristiques les plus recherchées résident dans la longueur des fibres, leur finesse, leur régularité, leur blancheur et leur résistance.
L'ALFA. Il provient d'une herbe d'Afrique du Nord. Ses faissaux de fibres sont utilisés pour la fabrication de tapis ou de nattes.


L'ANANAS. Les feuilles de l'ananas fournissent de longs filaments de fibres. On les utilise en Orient pour la fabrication de tissus d'ameublement, fins et brillants.


LE CHANVRE. La fibre extraite de l'écorce de la tige de cette plante donne des fils et des textiles très solides.


LE COCO. Ses fibres longues et résistantes à la putréfaction sont obtenues par maçération de la noix de coco.



LA JUTE. Cette plante cultivée aux Indes et en Chine fournit, grâce à son écorçe, des fibres dures et cassantes servant à la fabrication de toile d'emballage et de tissus grossiers.


LA RAMIE. Elle est fournie par l'écorce de de diverses espèces d'orties des pays tropicaux. Les fibres sont longues, brillantes, mais ne résistent pas à l'humidité et sont très combustibles. Elles sont utilisées en Extrème-Orient pour le linge de table et le fil à coudre.


LE RAPHIA. Il est obtenu par découpage et séchage des palmiers exploités sur les côtes humides et chaudes de Madagascar; assouplies et polies en minces fragments, les fibres servent à la confection de tissus plus ou moins serrés appelés "rabane".


LE SISAL. Ses fibres raides servent à la confection de grosses toiles et sont fournies par une sorte d'agave d'Amérique.

http://m-silkwork.blogspot.com/ Textile and Costumes of the late middle age (embroydery, passementeries, knitting, Tutorial....)

Nous allons nous attarder un peu sur le lin. Histoire Culturelle du Lin


LE LIN. Le fibre du lin est extraite de la plante oléagineuse qui porte le même nom. C'est la plus anciennes des plantes utilitaires et la toile de lin le plus ancien textile du monde. Les Egyptiens nommaient la toile de lin "lumière de lune tissee" à cause de sa beauté particulière. Moins poétique mais très significative, 'Linum Usitatissimum"est extremement utilitaire. Les premières traces de son utilisation remontent à 8000 ans avant J-C. Origine de la Haute Asie, il sera propagé en Indes et en Chine, puis vers l'ouest en Egypte et enfin en Europe.


Au niveau de sa culture et de sa transformation, le lin est le plus respectueux de l'environnement que toute autre fibres textiles. On distingue actuellement deux cultures différentes à savoir : le lin textile- pour les fibres contenues dans sa tige ( à la périphérie sous l'écorce) pour filature et tissage (les parties pailleuses ou étoupes seront utilisées en corderie) et le lin pour son huile contenue dans les graines (comme aliment comestible pour l'homme et les animaux d'élevage, utilisée aussi en médecine mais aussi en peinture, vernis ,les petits fragments du centre des tiges, las anas, sont un composant des panneaux d'aggloméré pour menuiserie ou combustion.


L'homme a depuis toujours aimé et estimé le lin à sa juste valeur, particulièrement à cause de son usage diversifié.

Les plantes tinctoriales


"La couleur est un art subtil, une alchimie du détail".

Si la plante fabrique des colorants pour se construire, se protéger, se reproduire elle ne communique pas facilement ses qualités chromatiques. Il faut révéler la couleur .
Quelques plantes tinctoriales : châtaigner, pastel de guède, figuier, bouillon blanc, ronce, garance voyageuse, nerprun, arbousier, ciste, aulne, rêne, myrthe, laurier tin, lentisque, sorbier, camomille... Pour en savoir + sur les plantes et leur usage 

http://lerbariuminbroceliande.blogspot.com/


Récapitulatif succint.







JAUNE / Curcuma, quercitron, bois jaune, safran, oignon, fleurs de sureau, camomille, gaude.






ROUGE / Garance, santal, bois rouge, orseille.



BLEU /de guède, Carmin d'indigo, pastel, baie de sureau (bleu-gris/mauve-violet)



VERT / Carmin d'indigo + graines de Perse. ou bois jaune.


COULEURS MORDANTES

Pour fixer durablement les couleurs, il est nécessaire de préparer le textile avec des mordants.. Les bains de mordançage à réaliser avant la teinture peuvent être à base de :

° D'alun ou de sulfate d'alumine. Pour les fibres protéiques comme la laine

Pour 15 litres d'eau, mélanger 300 g de sulfate d'alumine, 110 g de crème de tartre et 5 kg de carbonate de soude. Faire bouillir avec la laine une heure. Rincer avant de teindre

° De fer pour obtenir des tons sombres sur les fibres cellulosiques (végétales

Tremper le tissus 1/2 heure dans l'eau ferreuse obtenue par trempage de vieilles ferrailles rouillées. Sécher le tissus, le tremper dans une solution de carbonate de potasse ou de soude (5g/litre). Rincer avant de teindre

° D'huile pour obtenir des couleurs vives sur fibres cellulosiques (végétales).


Mélanger 150ml d'huile de ricin à 3 litres d'eau tiède. Tremper trois fois en séchant entre chaque trempage puis dans une solution de carbonate de soude (5g/litre). Rincer. Diluer 4 cuillères de fleurs de chaud et autant de sulfate d'alumine dans du vinaigre blanc. Imprégner le tissus. Sécher. Rincer avant de teindre.


Le bouillon de teinture. Feuilles, écorces, racines, fleurs branches.


Les écorces, les racines et les branches doient être trempés avant la cuisson et très rapidement après la cueillette. La cuisson doit être progressive, l'eau froide doit monter doucement en température. Faire chauffer une heure dès l'ébullition.


La plante doit rendre son jus, filtre le jus et laisser refroidir. Rajouter le textile (laine, lin coton) en remuant (de 20mn à 2h). Puis égoutter,laisser refroidir et rincer. Le séchage à l'air libre est conseillé.



 PARTIE 2

COSTUMLIAND Petit descriptif des costumes portés au Moyen-Age.

I) LE COSTUME DE L 'EPOQUE ROMANE

a) Le Costume Gaulois et aussi
http://coiffuregauloise.blogspot.com
b) Le Costume de l'époque romane
c) Le Costume de l'époque gothique
d) Le Costume de la cours de Bourgogne
Introduction
L'un des premiers actes de l'homme fut de parer son corps de plumes, de fleurs, de bijoux en os, en coquillage, en bois, de peintures, de tatouages, et de se protéger du froid ou des blessures.
Le costume fut donc très tôt confronté à une notion d'esthétique. Quatre mille ans plus tard, à l'issue d'une longue évolution, le costume est plus que jamais une parure. C'est un art de vivre, un moyen de plaire, de séduire, ou d'affirmer sa puissance, sa révolte. Pendant la majeure partie de son histoire, il est double, opposant ou mariant le charme féminin à la virilité masculine, la noblesse de naissance à la truculence du peuple; parfois l'un se prend pour l'autre.
Jusqu'aux jours ou le costume devient unisexe ( édité dans la troisième partie), "uni-social", universel. Même dans ce cas, les modes démontrent que l'homme n'a jamais cessé de plaire, qu'il recherche la nouveauté et que sa quête infinie de la beauté le pousse à prendre son corps comme moyen d'expression, qu'il soit nu ou enchassé dans un carcan ( l'armure). Dès lors les formes les plus contraignantes, les inventions les plus absurdes ( longueur des poulardes, hauteur du hennin,...), les corsets les plus douloureux tout est permis pour paraître BEAU.
Mode et politique vont souvent aller de pair ce qui justifie que les pouvoirs éditent des lois somptuaires pour réfreinner les excès de ceux qui ose accéder au mode des puissants sans en avoir la naissance.
Le reflet des conquêtes si l'on en juge par l'inflluence des modes Grecques et Romaines sur leurs voisins et en particulier sur le costume Gallo-Romain.
Mais il est aussi des conquêtes commerciales et financières. L'Italie de la Renaissance impose ses modes à savoir: Vénitienne, Florentine et Milanaise.
Le Duché de Bourgogne donne le ton à la mode Européenne à la fin du XIV° siècle, grâce à la fantaisie des Ducs et à la puissance de leur chef Flamand. Puis vient l'Espagne et sa campagne d'austérité pendant la contre-réforme.
La France, enfin, à partir de 1600, avec sa légèreté et son perpétuel renouvellement.

1) Le costume de l'époque Romane


Avant de traiter le costume roman, il nous a semblé judicieux et pour mieux comprendre l'évolution de préciser les influences exercées en aval. A savoir le costume gaulois qui s'inscrit lui même dans les influences Barbares et Bysantine (Costume Byzantin dans la partie "coiffure et Moyen-Age Coiffe Byzantine"

Et aussi:

http://coiffureetmoyenage.blogspot.com


a) Le Costume Gaulois. http://coiffuregauloise.blogspot.com/


Ceux que l'on regroupe sous le nom de Gaulois sont en réalité partagés par César en trois grande familles aux coutumes assez différentes.

Les Ibères, habitants vers l'Espagne, les Belges et les Gaulois proprement dit composés des Celtes et des Kymris.


Le premiers sont vétus d'une tunique courte en laine grossière à longs poils et sont chaussés de bottes, leur femme porte un voile sur la tête.


Le autres portent des pantalons, soit flottants et à plis comme chez les Kymris, soit étroits et collants comme chez les Celtes. On les appelle "bracca" ou "braga" puis "braies". Elles sont longues à l'origine, fendues sur le devant et munies de passants cousus pour maintenir une ceinture de cuir. Des guêtres de tissus sont fixées au bas des jambes et couvrent les chaussures. Sur le torse, les hommes portent un gilet serré recouvert d'une blouse plutôt "primitive". Cette "saie", faîte de quatre pièces carrées, est le plus souvent rayée,mais elle existe également en tissus de laine uni, à carreaux ou à motifs floraux. Elle est ajustée à la taille par une ceinture et existe avec ou sans manches. Lorsqu'elle comporte des manches longues, elle est appelée par les Romains "palla-gallica" ou "caracalla". Un autre vêtement caractéristique du Gaulois, est le "bardocuculle", ou manteau avec capuchon (curucullus) qui deviendra plus tard la "coule" des moines. Ce vêtement ne recouvre que la partie haute du buste et parfois seulement les épaules.


Au combat, le Gaulois porte souvent une cuirasse de métal ou de cuir renforcé, quand il ne combat pas torse nu, et un casque dont les formes peuvent être très variées. Parfois cet équipement est complété par des chaussures dont les lanières de cuir se croisent sur toute la jambe.


Au féminin, la Gauloise porte une longue jupe descendant jusqu'aux chevilles. Par-dessus elle porte une courte tunique sans manche, serrée à la taille par une ceinture, mais à la maison, elle reste souvent torse nu. A l'extérieur, elle porte un manteau dont un pan est ramené sur la tête.

Chez les Gaulois, l'or est la marque du pouvoir autant que de la richesse. Très fins orfèvres, les Gaulois travaillent également les émaux avec délicatesse. Parmi les bijoux les plus caractéristiques, on peut citer la "torque", le collier des chefs, qui deviendra même à la mode à Rome.


b Le costume de l'époque Romane


Peu de changements interviennent durant la plus grande partie du Moyen-Age, jusqu'à ce que les croisés ramènent d'Orient de nouveau tissus, de nouvelles coupes et de nouveaux procédés d'impression. Les hommes du Moyen-Age pris de la religion chrétienne préfèrent la discrétion vestimentaires au luxe décadent des Romains, mise à part celui du Clergé. L'habit du M.A est une sobre évolution du costume Gaulois, et le costume des Rois ne diffère de celui de leur sujet que par la qualité des tissus.


Il se compose pour l'essentiel d'une blouse à manche longues ceinturé à la taille, le"bliaud", et de "braies", très vite remplaçées par un pantalon plus large et plus courtauquel on ajoute des jambières appellées "chausses". Par dessus cet ensemble, on porte une longue robe-chasuble le"surcot".

Au XI° siècle, les hommes commencent à porter un sous-vêtement court, ancètre du caleçon, mais qui n'est encore composé que de deux tubes de tissus enfilés sur les cuisses. La chemise de corps, la "chainse", s'installent progressivement sous le "bliaud". Celui-ci ouvert sur le haut pour le passage de la tête, ne descendait à l'origine que jusqu'aux genoux; il arrive maintenant jusqu'aux chevilles tandis que les manches s'élargissent. Large de taille, il est maintenu par une ceinture sur laquelle retombent les plis. A cette époque, le vêtement féminin comprend une chemise de lin, ou "camisia, tombant jusqu'aux pieds et comportant de longues manches étroites. Les vêtements de dessus, la"stola" est plus somptueux. A l'époque Mérovingienne, il est plus large et plus court que la chemise avec des manches qui s'arrêtent au niveau du coude. Plus tard, ces manches s'allongent et s'évasent démesurément.. La femme marié se distingue au port du voile ou de l'écharpe. A partir du XII° siècle, les bliauds féminins sont étroitement lacés pour épouser les formes du buste et les ceintures accentuent la finesse de la taille. Le bouton fait son apparition sous la forme de "fibule" ronde qui servent à fermer le devant de la robe de dessus. Pour sortir, les femmes comme les hommes, portent le long "surcot" noué sur l'épaule, une sorte de grande pèlerine appelée "chape" ou "mantel" retenu par un lien en travers de la poitrine ou la "chasuble" à capuchon.


c)Le Costume de la cour de Bourgogne












Le Duché de Bourgogne devient le centre de la mode Européenne dès le milieu du XIV° siècle. Au XV°, il comprend le nord de la France, la Belgique et la Hollande et éclipse en luxe le royaume de France ruiné par la Guerre de Cent Ans dans cette seconde moitié du XIV°.




Les costumes des nobles et ceux des bourgeois tendent à s'unifier pur définir une nouvelle mode vestimentaire. Auparavant ceux-ci se contentaient d'exprimer la position soçiale de ceux qui le portaient. L'avènement des corporations de tailleurs, l'opulence de la bourgeoisie d'affaire, l' essort des techniques et le faste de certaines cours, comme celle de Bourgogne font apparaître les "modes" en occident.

Le caractère de "verticalité ondulante", qui caractérisaient l'époque précédente, est renforçé par un ajustement plus serré du costume sur le corps, grâce à la manipulation des boutons. Parfois le vêtement, est même cousu directement sur le corps et décousu le soir. L'aristocratie n'est plus capable de réaliser elle-même ses coupes compliquées et en confie la réalisation à des artisans dont les corporations se développent. Chaque élément du vêtement est fait par un artisan spécialisé qui travaille "sur mesure", et progressivement toutes les pièces vestimentaires voient leur coupe s'améliorer.

En conséquence, les costumes de fêtes se démarquent de ceux des jours ordinaires. Les vêtements civils et militaires ou de ceux des religieux, les atours de jeunes filles et ceux des femmes mariées.

Les coupes audiacieuses et baroques de la cour de Bourgogne se caractérisent par des formes allongées et pointues dans les vêtements. Les coiffures et les chaussures s'allongent aussi (poulaines, hennin). Les poulaines que chaussent les Rois peuvent atteindre trois fois la longueur des pieds, mais seulement une fois et demi pour l'homme du commun.















Les décolletés sont profonds, et les chapeaux extravagants, comme le "hennin" ou le "bonnet à la Syrienne". Il peuvent atteindre soixante centimètres de hauteur. De même le chaperon des damoiseaux est une variante du chapeau pointu médiéval, lorsqu'il descend jusqu'aux jambes et dans le dos, on le nomme le "liripipion". Le vêtement est souvent divisé en deux dans le sens longitudinal par des couleurs ou des motifs, ainsi que les chausses en couleurs alternées. Cette logique extravagante peut se manifester dans la longueur des manches, dont l'une peut être plus courte ou plus étroite que l'autre.





Cet excès, exclusivement réservé à la noblesse, disparaît au XVI° siècle.

LE COSTUME MASCULIN

Par-dessus ses "petits draps", une chemise à manches longues et des braies courtes. L'homme porte un pourpoint court et collant à col haut, maintenu à la taille par une ceinture. Les manches sont souvent fendues sur l'avant-bras pour laisser voir le vêtement de dessous et le haut. L'emmanchure est pourvue de rembourrage appelé "malheutre". Les épaules, la poitrine et le dos sont également piqués et rembourrés. Le devant du pourpoint est brodé. Parfois, une courte jupe est ajoutée sous le pourpoint, mais généralement les jambes ne sont couvertes que par des chausses,désormais d'un seul tenant comme des collants. Elles sont attachées au pourpoint par des aiguillettes nouées. Cette culotte est complètement cousue, sauf sur l'arrière. La "braguette" est une poche rapportée sur le devant. Le vêtement de dessus s'appelle une "houpelande". C'est une longue robe fourrée, à collet montant, aux manches longues ou traînantes. D'autres formes consistent en une sorte de chasuble cousue avec des fentes, ou "pertuis" pour le passage des bras. Les coiffes sont devenues des 'toques" ou des "chaperons", sorte de capuchon à pèlerine doté d'une longue cornette que l'on peut draper de manières différentes ou enrouler autour du cou.


LE COSTUME FEMININ


La femme pore une longue robe, taillée près du corps, très décolletée, et traînant sur le sol. Le corsage de la robe est très largement échancré et impose le port d'une "modestie", le"tassel", (ou cotte) qui cache la chemise intime. Comme pour les hommes, cette robe comporte des volants aux poignets retombant sur les mains, les "bombardes", ou de très longues bandes décoratives appelées "tippets" sur les vêtements de fêtes. Elle comporte encore des fentes pour y glisser les mains et atteindre l"'escarcelle" attachée à la ceinture. Par dessus cette cotte, la femme porte un surcot de brocard brodé de fourrure qui deviendra la pièce maîtresse du vêtement officiel jusqu'au XVII° siècle. Pour sortir, elle porte encore un mantel et se couvre la tête d'un voile ou d'une coiffure compliquée (voir "Coiffure et Moyen-Age" sur le site). Seules, les servantes non mariées vont tête nue et ne portent que des serre-tête. Quelque soit la coiffure, elle se porte légèrement en arrière sur un front épilé pour paraître plus grand. les cheveux sont réunis sur les tempes en deux petits chignons recouverts d'une résille sur lesquels on superpose un voile flottant, la "huve", ou un assemblage de bourrelets de brocard ou encore le célèbre hennin conique.


TROISIEME PARTIE




LA SEXUALISATION DU COSTUME


La différence entre la tenue féminine et la tenue masculine n'a jamais faît aucun doute dans les esprits. Cependant, cette différenciation d'habillement entre les sexes n'a pas toujours été d'actualité durant le Moyen-Age.


Il faudra attendre le milieu du XIV° siècle pour voir les premières manifestations de ce phénomène. Ceci se cantonnera au début, essentiellement aux plus hautes sphères de la société, seules à se soucier de la manière dont ils sont vêtues.

La révolution au milieu du XIV° siècle.


C'est autour des années 1340-1350 que l'on voit apparaître les frémissements de ce qui deviendra le costume moderne que nous connaissons aujourd'hui. Cette révolution consiste en une seule et grande application : le costume court pour les hommes. Ceci marque définitivement la différence entre le costume masculin et féminin. Il peuvent maintenant suivre leur propre évolution. Malgré sa rapide et grande diffusion, ce costume court n'éclipse pas immédiatement l'ancienne forme longue. Les dignitaires du pays continuèrent à la porter comme vêtement de cérémonie. C'est surtout la jeune génération, plus ouverte aux changements, qui adopta cette nouvelle forme . Il fallut attendre quelques années pour qu'elle soit adoptée par le reste de la population masculine. Charles V, qui régna de 1364 à 1380, ne l'adopta pas, alors que Charles VI qui régna de 1380 à 1422 le fit.


Le costume masculin


Le vêtement court masculin en tant que tel était connu depuis fort longtemps. La nouveauté du vêtement du milieu du XIV° réside essentiellement dans sa conception.
C'est une tunique courte ajustée au buste. Dans les siècles précédents, on ajustait les vêtements à l'aide d'un laçage ou d'agrafes dans le dos. Ici, le vêtement est ouvert de l'encolure à l'ourlet par devant et il se ferme à l'aide d'un boutonnage. Ce vêtement a donc une coupe plus compliqué, ce'est le "pourpoint" ou "gipon" ou "cotte hardie" ou "jaque" suivant les auteurs auxquels on se réfère. La plus courante appellation est "pourpoint". Son avènement entraîne des changements dans toute la tenue masculine.



Les jambes sont dévoilées, on les gaine dans des chausses qui deviennent plus hautes et plus collantes à la jambe de manière à ne pas plisser. Pour compléter la tenue et dans un soucis de décence, les braies sont toujours présentes, mais elles se raccourcissent. Elles seront cependant amenées à disparaître puisque, dès 1370, les chausses subissent un changement qui sera décisif das l'élaboration de ce qui est devenu notre "pantalon" moderne. Elles s'attachent d'abord entre elles à l'entre-jambe, puis on leur ajoute un petit triangle sur le devant qui deviendra la"braguette" du XIV° siècle. Le pourpoint va lui aussi subir de nombreuses transformation au cours des années qui suivent sa naissance.

On le voit notamment pourvu d'un très haut col, ses manches se racourcissent pour se terminer en pointe, cette pointe s'élargie pour former une large bande que l'on peut festonner. Le pourpoint se raccourci encore pour ne pas dépasser les hanches et il se rembourre à la pointe.

Le costume féminin


Le vêtement féminin, quand à lui, reste long, et son évolution va être désormais guidée par une recherche d'élégance et de raffinement. La première est traduite par la mise en valeur des charmes féminins; la seconde se caractérise par le développement de l'ornementation. On retrouve ici des tendances que nous avions vues s'amorcer à la fin du XII° siècle, mais qui seront développées de manières plus complexes.

L'une des premières et nombreuses illustrations de ces nouvelles recherches fut la création du "surcot". Ce dernier est largement ouvert sur les cotés de manière à laisser voir la "cotte" du dessous. Elle est très ajusté au buste afin de souligner la poitrine ainsi que la finesse de la taille et des hanches. La ceinture ne se porte plus sur le surcot, maintenant trop large. Elle est dont reporté sur la cotte. C'est pour cette raison, que l'on parle de "surcot déceints" Elle vient également souligner la finesse de la taille tout en couronnant les hanches. Le buste du surcot et la ceinture concentrent toutes les ornementations. D'abord discrètes, elles vont se compliquer et s'intensifier. Le haut du surcot va se détacher de la jupe pour être réalisé dans une autre matière, de la fourrure par exemple. Il va s'orner d'éléments métalliques et se réduira même à une bande peu étroite. Enfin les encolures peu échancrées vont se faire de plus en plus larges et devenir de généreux décolletés où la poitrine est mise à l'honneur.

Conclusion

Le pourpoint et le surcot sont donc les premiers témoignages d'une révolution vestimentaire qui permet la création d'un vêtement typiquement MASCULIN et FEMININ.


Cette nouveauté entraînera des changements fondamentaux dans la tenue des hommes et des femmes et donnera les premières manifestations de notre habillement moderne.